Peut-on communier à deux messes dans la même journée ?
C’est une question que se posent un certain nombre de catholiques pratiquants, à qui il arrive d’assister à deux messes dans la même journée.
Le code de droit canonique de 1983 leur répond par l’affirmative : « Qui a déjà reçu la très sainte Eucharistie peut la recevoir à nouveau le même jour mais seulement lors d’une célébration eucharistique à laquelle il participe ».
Notons toutefois que le Canon 919 précise:« Qui va recevoir la très sainte Eucharistie s’abstiendra, au moins une heure avant la sainte communion, de prendre tout aliment ou boisson, à l’exception seulement de l’eau et des médicaments ».
Cette règle très officielle nous rappelle qu’à la messe nous mangeons du pain et buvant à une coupe. S’agissant du corps et du sang du Christ, n’est-il pas bon que notre être physique, au lieu d’être repu, soit en désir comme l’est en désir l’être spirituel ?
Source : Père Michel WACKENHEIM – PRIONS EN EGLISE
Lui le Chemin, la Vie et la Vérité. Il est le Vivant pour toujours,
Lui qui nous embrase de son amour.
Dimanche de Pâques
« Le premier jour de la semaine, Marie de Magdala se rend au tombeau. La pierre a été enlevée… Les bandelettes ont été déposées… Le linge est roulé à part » (Évangile selon saint Jean, 20).
Étymologiquement, « Pâques » signifie « passage » : par ce passage de la mort à la Vie, le Christ a sauvé l’Homme du péché et l’a appelé à la vie éternelle. La Résurrection du Christ est l’accomplissement des promesses faites par Dieu à son peuple. C’est pourquoi la fête de Pâques, célébrée par une messe solennelle, est le sommet du calendrier liturgique chrétien. Ce jour d’allégresse est marqué dans les églises par la couleur blanche ou dorée, symbole de joie et de lumière.
La célébration de la nuit du Samedi Saint au dimanche de Pâques est « une veille en l’honneur du Seigneur » durant laquelle les catholiques célèbrent Pâques, passage des ténèbres à la lumière, victoire du Christ sur la mort. C’est pourquoi, dans la nuit, le feu et le cierge de Pâques sont allumés, puis la flamme est transmise aux fidèles.
C’est aussi durant cette veillée – ou Vigile pascale – que sont célébrés les baptêmes d’adultes. Ils sont aussi l’occasion pour les fidèles de renouveler les promesses de leur baptême. Au cours de la Vigile pascale près de 3000 baptêmes ont été célébrés en France et 80 % de ces catéchumènes ont entre 18 et 40 ans.
Pour les enfants, les jeunes et les adultes qui vont être baptisés au cours de la vigile pascale, Pâques résonne en événement inaugural de leur vie de chrétien.
A l’issue de leur chemin catéchuménat, vécu depuis plusieurs années, cette nuit pascale constitue un sommet pour leur initiation chrétienne ; Sommet signifié par l’ensemble de la liturgie qui célèbre la mémoire de Jésus Christ.
Au cœur de la vigile, les rites spécifiques aux sacrements d’initiation sont parlants : La plongée dans l’eau, symbole de mort et de vie, passage à la résurrection dans le Christ. On est baptisé au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.
Au sortir de l’eau, les nouveaux baptisés seront revêtus du vêtement blanc. Ils le porteront au cours de certaines célébrations du temps pascal.
S’ils sont confirmés ce soir-là, il y aura le rite avec le saint chrême, la marque de l’Esprit Saint.
Avec toute l’assemblée, ils recevront le cierge allumé. Tels des porteurs de la lumière de foi dans leur vie, ils participent à la liturgie eucharistique et communient pour la première fois.
Ce qui est beau à voir et non moins significatif, c’est la joie rayonnante de ces nouveaux baptisés. Cette émotion profonde et toute simple mais qui en dit long sur la transformation humaine et spirituelle qu’ils sont en train de vivre. Ils sont les mêmes hommes, les mêmes femmes qu’auparavant mais tout autre quand même puisque résolument disciples de Jésus de Nazareth.
Le Vendredi saint, les chrétiens commémorent l’arrestation, le procès et la mort de Jésus sur la croix.
L’office du Vendredi saint comporte le récit de la Passion et la vénération de la croix.
Toute la journée du Vendredi Saint est consacré à la commémoration de la Passion du Christ : à savoir son supplice et sa mort sur la croix. Le jour du Vendredi Saint, les croyants revivent le supplice de Jésus Christ en revivant chaque étape, appelées stations.
Le Jeudi Saint, l'Eglise célèbre la messe en mémoire de la Cène du Seigneur: institution, par le Christ, de l'Eucharistie et du sacerdoce (prêtres). Par l'eucharistie, sous la forme du pain et du vin consacrés, le Christ offre son corps et son sang pour le Salut du monde. Dans beaucoup d'églises, on procède au rite du lavement des pieds rappelant le geste de Jésus vis-à-vis de ses apôtres. Le prêtre s'agenouille et lave les pieds de douze fidèles. Dans ce cadre, à cette heure, ce geste dit mieux qu'un long discours que le sacerdoce est un service.
Avant la fête de la Pâque, sachant que l’heure était venue pour lui de passer de ce monde à son Père, Jésus, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu’au bout.
Au cours du repas, alors que le diable a déjà mis dans le cœur de Judas, fils de Simon l’Iscariote, l’intention de le livrer, Jésus, sachant que le Père a tout remis entre ses mains, qu’il est sorti de Dieu et qu’il s’en va vers Dieu, se lève de table, dépose son vêtement, et prend un linge qu’il se noue à la ceinture ; puis il verse de l’eau dans un bassin. Alors il se mit à laver les pieds des disciples et à les essuyer avec le linge qu’il avait à la ceinture. Il arrive donc à Simon-Pierre, qui lui dit : « C’est toi, Seigneur, qui me laves les pieds ? » Jésus lui répondit : « Ce que je veux faire, tu ne le sais pas maintenant ; plus tard tu comprendras. » Pierre lui dit : « Tu ne me laveras pas les pieds ; non, jamais ! » Jésus lui répondit : « Si je ne te lave pas, tu n’auras pas de part avec moi. » Simon-Pierre lui dit : « Alors, Seigneur, pas seulement les pieds, mais aussi les mains et la tête ! » Jésus lui dit : « Quand on vient de prendre un bain, on n’a pas besoin de se laver, sinon les pieds : on est pur tout entier. Vous-mêmes, vous êtes purs, mais non pas tous. » Il savait bien qui allait le livrer ; et c’est pourquoi il disait : « Vous n’êtes pas tous purs. »
Quand il leur eut lavé les pieds, il reprit son vêtement, se remit à table et leur dit : « Comprenez-vous ce que je viens de faire pour vous ? Vous m’appelez “Maître” et “Seigneur”, et vous avez raison, car vraiment je le suis. Si donc moi, le Seigneur et le Maître, je vous ai lavé les pieds, vous aussi, vous devez vous laver les pieds les uns aux autres. C’est un exemple que je vous ai donné afin que vous fassiez, vous aussi, comme j’ai fait pour vous. »
La messe chrismale a lieu durant la Semaine Sainte : dans le rite catholique latin, la messe chrismale n’appartient pas, au sens strict, au Triduum pascal. Si elle a lieu le plus souvent le Jeudi Saint au matin, elle peut être transférée à un autre jour, pourvu qu’elle soit proche de Pâques. Beaucoup d’évêques, pour faciliter la participation des fidèles et des prêtres, choisissent un soir de l’un ou l’autre des jours saints, le lundi, le mardi ou le mercredi.
Durant la messe chrismale, l’évêque bénit les autres huiles saintes et consacre le Saint Chrême. Cette huile servira dès les baptêmes de Pâques puis tout au long de l’année pour les sacrements du baptême, de la confirmation et de l’ordre.
Au cours de cette messe qui manifeste l’unité de toute l’Église diocésaine autour de son évêque, les prêtres renouvellent leurs promesses sacerdotales : vivre toujours plus unis au Seigneur Jésus, chercher à lui ressembler, renoncer à eux-mêmes, être fidèles aux engagements attachés à la charge ministérielle, célébrer les sacrements, annoncer la Parole de Dieu avec désintéressement et charité.
Dans notre diocèse, la messe chrismale a généralement lieu le mercredi de la semaine sainte.
La Semaine Sainte commence le dimanche des Rameaux, inclut le Jeudi Saint et le Vendredi Saint. Elle s’achève avec la veillée pascale, pendant la nuit du Samedi Saint au dimanche de Pâques.
Parmi les célébrations jalonnant cette montée vers Pâques – messe du dimanche des Rameaux, messe de la Cène du Seigneur, office de la Passion, Vigile pascale et messe de Pâques – l’une d’entre elles tient une place particulière : la Vigile pascale. La Vigile pascale rassemble, par ses rites, tous les éléments du message de Pâques.
Quels sont les évènements qui sont commémorés par l'Église durant la Semaine sainte ? L'abbé Matthieu Baltzer, curé-archiprêtre de Rombas, nous donne quelques repères pour mieux comprendre...
Le dimanche des Rameaux et de la Passion du Seigneur, les catholiques entrent dans la Semaine Sainte.
Aujourd'hui commence à se jouer le drame conduisant à la Croix celui qui donne sa vie par amour pour les hommes. Acclamé par une foule en liesse, il sait déjà la sentence des autorités de son temps... Mais il marche résolument vers Jérusalem, sûr de l'amour du Père.
+++
Evangile : Saint Marc 14,15-47: La Passion de notre Seigneur Jésus Christ.
Aujourd'hui 19 mars, l'Eglise fête Saint Joseph, époux de la Vierge Marie (1er s.)
"C'était un juste" selon l'évangile de saint Matthieu, chapitre 1, verset 19.
Les évangélistes ne nous ont conservé aucune parole de ce "juste", le charpentier de Nazareth en Galilée, fiancé de Marie, la Mère de Dieu, époux aussi discret que fidèle et chaste. Père nourricier et éducateur de Dieu le Fils, devenu homme parmi les hommes de ce village, il le fait tout simplement.
L'ange lui avait dit: "Ne crains pas de prendre chez toi, Marie, ton épouse." et Joseph prit chez lui Marie son épouse.
L'ange lui avait dit : "Lève-toi, prends l'enfant et sa mère" et Joseph se leva, prit l'enfant et sa mère et s'enfuit en Égypte.
Il est un vrai fils d'Abraham: il croit et fait ce que Dieu lui dit. Lorsque Jésus disparaît pendant trois jours lors du pèlerinage à Jérusalem, Joseph accompagne la quête de Marie: "Ton père et moi nous te cherchions." Et Jésus, redescend à Nazareth, soumis à celui qui, sur terre, a autorité paternelle sur lui. Dieu savait à qui il confiait son Fils unique et sa Mère, à celui qui était l'homme le plus capable au monde d'être la parfaite image du Père.
Bonne fête à toutes lesJoséphine
et à tous les Joseph de notre communauté
Prière à saint Joseph
Joseph, on t’appelle le juste, le charpentier, le silencieux…
Moi, je veux t’appeler mon ami.
Avec Jésus, ton fils et mon Sauveur, avec Marie ton épouse et ma mère,
tu as ta place dans mon cœur, tu as place dans ma vie.
Prends ma main et conduis-moi lorsque l’ombre et la nuit
rendent mes pas incertains.
Toi qui as cherché le Seigneur, toi qui l’as trouvé, dis-moi où il est !
Dis-moi où il est quand les jours succèdent aux jours,
remplis de travail et de soucis ou de solitude et d’ennui !
Dis-moi où il est quand l’épreuve et la souffrance sont le pain quotidien !
Dis-moi où il est quand l’espérance relève mon courage
et m’invite à avancer avec plus d’entrain !
Dis-moi où il est quand mon cœur veut l’aimer,
lui le premier et les autres, avec lui et en lui !
Dis-moi où il est quand on vient près de moi
chercher réconfort, amitié et joie !
Joseph, mon ami, toi qui as cheminé à travers les rayons et les ombres,
apprends-moi à rencontrer le Seigneur dans le quotidien de ma vie.
Toi, le témoin étonné de l’action de l’Esprit,
aide-moi à reconnaître ses merveilles et à lui être soumis.
Toi, le grand attentif aux besoins des tiens,
garde bien ouverts mon cœur et ma main.
Mgr Léon Soulier, évêque émérite de Limoges (1924-2016)