Le témoignage d'une catéchumène

Catherine, notre adulte qui sera baptisée lors de la Vigile Pascale à MONTBRONN, a très gentiment accepté de nous donner son témoignage que voici :

 « Demander le baptême lorsqu'on est adulte, est un des actes les plus importants de sa vie et à la fois le plus à même de déclencher les foudres sociales, relationnelles et spirituelles. 

     Car opter pour la foi et oser l'assumer, voire la revendiquer constitue aujourd'hui  presque un acte antisocial. Comment un être doué de raison et dit moderne peut-il décider une chose pareille ? Dans notre société en recul spirituel, et dans laquelle on ne cesse de nous rebattre les oreilles avec la laïcité, un tel engagement passe pour une grossière erreur de jugement, voire de la bêtise.

     L'on pourrait croire que les relations que l'on entretient nous facilitent la tâche. Pas toujours. Pas toutes. « C'est une insulte à ton intelligence », ai-je entendu. « Garde-toi du mysticisme », m'a-t-on conseillé. Quant aux remarques ironiques ou aux agacements en tout genre, ils n'ont pas été rares. C'est que le catéchumène dérange, car sa démarche interroge, en renvoyant chacun au sens profond de sa vie. Et puis, un catéchumène heureux, comment est-ce possible ?

     Car si l'observateur sceptique voit la longueur du parcours et les différentes étapes qui le jalonnent comme des contraintes, ou encore la solennité des célébrations comme des manifestations surfaites, la catéchumène que je suis y voit un chemin béni. Chacun des rendez-vous a constitué un pas de plus sur cette voie merveilleuse; chacune des célébrations a été une affirmation supplémentaire de ma foi qui a approfondi davantage ma relation avec le Christ. Car oui, je peux l'affirmer : le Christ est bien présent et accomplit des miracles. Dieu rend possible ce qui est impossible.  «Demandez et vous obtiendrez», nous dit-il. Eh bien, j'ai demandé et j'ai obtenu.  Le Seigneur a été généreux, au point que je consigne dans un cahier tous ses bienfaits pour ne pas les oublier au fil des mois qui passent.

     Il me faut à présent évoquer un dernier aspect de cet engagement qu'est le baptême : le combat spirituel. En choisissant le Seigneur, on tourne le dos au Diviseur. Or, ce dernier n'entend pas se faire ravir la première place aisément et à mesure que Ie Grand Jour se rapproche, des attaques de tout ordre se multiplient, souvent Ià où on ne s'attend pas à les voir surgir. Malheureusement, je ne suis pas la seule cible. Ceux qui me sont proches et me soutiennent les subissent aussi. Que Dieu les bénisse et les protège.

     Quant à moi, je me tiens plus droite que jamais et animée d'une foi intense qui me réjouit le cœur.

Béni soit le 31 mars 2018. »

Catherine Négovanovic